Épilogue : les géographies imaginaires

Il est des destinations qui vous ravissent et d’autres qui vous chavirent. L’Île de Pâques est de ces voyages qui vous ébranlent, et qui vous restent chevillés au cœur. Qui vous donnent un supplément d’âme. Qui agissent comme un révélateur, et ajoutent un peu plus de couleurs à l’album de votre vie…
On dit qu’en voyage, on ne rencontre finalement que soi-même. Envisager un voyage, c’est être déjà en partance, à la fois pour ailleurs et pour ses propres territoires intérieurs. En allant à Rapa Nui, je voulais palper la vérité cachée derrière le mythe, aller confronter le fantasme au principe de réalité. Ce que j’y ai trouvé, c’est un peu de moi-même et un fragment d’humanité à l’ombre des Moaï. Cette humaine matière, fragile et obstinée, qui façonne le monde à son image. Ici, un peuple d’infatigables sculpteurs a dressé des géants qui lui survivent, et continuent de veiller sur le sommeil des hommes.

Rapa Nui est avant tout une destination onirique, vers laquelle convergent des rêveurs du monde entier, chercheurs d’or ou de sens. Elle figure parmi ces balises magnétiques, ces points d’ancrage où se cristallise l’imaginaire. La baie d’Hanga Roa restera pour moi, qui suis toujours en chemin, un port d’attache. Et ma madeleine de Proust a le goût d’une part de gâteau à la banane. Mais le voyage ne s’arrête pas là. Prochaine destination ? Compostelle, peut-être. Katmandou, sûrement. Samarcande ? Auroville ou Zanzibar, qui sait. Le planisphère des géographies imaginaires est vaste. Et le voyage, une source d’émerveillement intarissable.

We did it :)

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