Prologue : et si on allait voir les Moai ?

Les quoi ? Les Moaï...

« Et si on allait voir les Moaï de l’Île de Pâques ? »
Je ne sais plus trop bien comment cette proposition est arrivée, un soir, dans la conversation. Avec un ami, nous discutions de tout et de rien, et surtout d’utopies. Et puis voilà qu’affleure un rêve commun. Une idée folle, sous-tendue par un brin d’audace ou d’innocence… Et nous voilà, sitôt le projet formulé, même à l’état embryonnaire, sur les chemins d’une aventure qui nous dépasse et nous entraîne loin. Bien plus loin que ce que nous pensions, à vrai dire.

« 21000 kilomètres de Brest à vol d’oiseau !» C’est le premier constat que l’on a dressé, ce soir-là, en pointant sur un planisphère cette île mystérieuse, jusqu’alors uniquement ancrée dans nos géographies imaginaires. De rares tour-opérateurs proposent de vous y emmener, pour un prix prohibitif. Il nous faudra être plus débrouillards. Traquer le vol low-cost. Négocier un forfait auprès de la compagnie aérienne chilienne pour les trajets internes sur ce cordon de terre long de plus de 4000 kilomètres. Débusquer la pension à petit budget pour routards peu fortunés.
Confortablement installés dans un canapé, à rêvasser devant une carte du monde, tout semble possible. Et si on en profitait pour faire un détour… en Patagonie ? Après tout, nous ne sommes plus à quelques milliers de kilomètres près.

Petit à petit, le voyage se construit. Jusqu’au jour où l’on se retrouve, incrédules, à l’aérogare de Brest-Guipavas, chargés comme des mulets. C’est l’aventure qui suit, au moment où le rêve rejoint la réalité, que je vais tâcher de vous raconter. Attachez vos ceintures, nous partons pour l’île du bout du monde, Rapa Nui.

Mais... où c'est, l'Île de Pâques ?

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Acte I. Les coulisses d’un voyage

Pour des raisons d’économie de budget, nous avons gagné le Chili en passant par l’Angleterre et l’Espagne. Soit un périple : Brest–Londres–Madrid–Santiago du Chili– Punta Arenas–Santiago du Chili–Easter Island-Santiago du Chili–Madrid–Londres–Brest, sur trois semaines. En chiffres, Brest–Rapa-Nui, via la Patagonie, c’est :

11 avions différents. 51 heures de vol

Cargados como dos mulas...

22 kg de bagages en soute
5 hôtels, 2 auberges de jeunesse
30 heures d’attente dans les aéroports
10 plateaux repas loin d’être des menus gastronomiques
37 670 kilomètres parcourus à vol d’oiseau (soit presque la circonférence de la terre)
17 heures de bus
4 heures de bateau
3 heures de Zodiac
6 heures de scooter
1 h 30 d’autostop dans la pampa chilienne
1 heure de taxi
Des dizaines d’heures de marche
Des coups de soleil, une turista
19 bonnes rencontres
950 photos, toujours à trier
4 heures de décalage horaire (en moins) à Santiago, 6 heures sur l’île de Pâques
Plusieurs jours pour récupérer…
Et le plein de souvenirs pour toute une vie.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

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Acte II. Petit détour… en Patagonie

Avant de nous rendre sur l’Île de Pâques, nous sommes allés nous perdre en Patagonie chilienne.
Ah ! Punta Arenas… Un nom qui fait rêver et agit comme un aimant sur les aventuriers de tout poil. Dès l’atterrissage (chaotique), un vent violent vient vous rudoyer et vous mettre en garde : ici, les éléments sont rois, et il faut avoir un tempérament d’acier, ou être un peu fou, pour affronter le climat caractériel. C’est une terre extrême, où le ciel décline mille visages dans la même journée. Une tempête se lève sans crier gare, et avec elle le sable du mythique détroit de Magellan. En quelques minutes, le soleil laisse place à une pluie diluvienne. Nous avons été baptisés par le souffle colérique d’Éole dès le premier jour. Ici, on raconte même que les chats volent, tant le vent s’engouffre en furie dans les rues taillées à la serpe. D’ailleurs le spectacle des touristes en proie au “venturi” qui les fait chanceler est une véritable attraction pour les Magellanais. Et dire que ce patchwork rieur de baraques colorées aux toits de tôle ondulée n’était, à l’origine, qu’une colonie pénitentiaire…
À subir le vent qui ne faiblit jamais on comprend mieux pourquoi, au sortir de ce détroit implacable, l’océan rencontré par l’expédition de Magellan fut baptisé, par contraste, Pacifique. Ces latitudes répondent encore aux noms évocateurs qu’elles ont reçus des marins au fil des naufrages : quarantièmes rugissants et cinquantièmes hurlants.

Punta Arenas et le détroit de Magellan, au fond.


C’est une terre d’explorateurs et de doux-dingues, de chercheurs d’or et de bandits reconvertis, de têtes brûlées et d’égarés.

El milodon !

C’est sur ce sol à la végétation rase que Butch Cassidi et Billy the Kid ont troqué l’habit du hors-la-loi contre celui du farmer. C’est ici que l’écrivain Bruce Chatwin est venu chercher le milodon, un animal mi-légendaire, mi-préhistorique, dont on peut visiter la grotte près de Puerto Natalès. C’est dans ces plaines austères semées de fossiles que le jeune Darwin aurait élaboré les prémisses de sa théorie de l’évolution. C’est en Patagonie, encore, que le périgourdin Antoine de Tounens s’est intronisé souverain d’un royaume aussi éphémère que loufoque, qui compte encore des sujets aujourd’hui. C’est dans cette Amérique méridionale, surtout, que furent décimées plusieurs ethnies indiennes, devenues gênantes pour des colons avides de terres où élever des moutons. Un véritable génocide…

À la mode de Patagonie

C’est sur cette terre pétrie par la folie des hommes et des éléments que débarquèrent nos deux bretons, plus rompus au Suroît intermittent qu’au Venturi cinglant. Le bonnet péruvien y est de rigueur, même en plein été austral. La panoplie du voyageur averti comporte aussi des lunettes de soleil et de la crème indice 50. Car, malheureusement, c’est aussi au-dessus de la région de Punta Arenas qu’évolue le trou de la couche d’ozone. Bienvenue dans l’œil du cyclope, dont le faisceau brûle les yeux et la peau des Chiliens.
Mais ceci n’empêche pas les pingouins de Magellan de nicher nombreux dans la pampa. En chemin, nous saluons les ibis des Andes, guanacos, zorros, nandous, condors et flamants roses, qui peuplent la région de Puerto Natales. Point de trace en revanche du discret puma, aussi connu sous le nom de cougar. Il nous faudra nous contenter des cartes postales où trône fièrement le félin.

Un petit zorro

Un guanaco

Des flamencos

Pingouins de Magellan

Cette richesse faunistique trouve son apothéose dans le parc national de Torres del Paine, réserve mondiale de la biosphère. Ce sanctuaire parmi les plus sauvages de la planète abrite de denses forêts primitives, poumons de toute vie. Entre cascades impétueuses, lacs turquoises et sommets enneigés, la vision de cette nature grandiose est à la fois une leçon d’humilité et un bouleversement. Comme l’écho d’une lointaine partition jouée à l’unisson dans ce paysage qui vous submerge. Ressourcement ? Remise à l’heure plutôt. C’est là que les mots de l’écrivain chilien Francisco Coloane prennent tout leur sens, lorsqu’il évoque la “désintégration” de l’homme par la nature…

Puerto Natalès, lové dans les fjords.

Torres del paine, la nature à l'état brut.

Le vent ayant eu raison des bateaux remontant les fjords, ce jour-là, nous avons dû rivaliser d’ingéniosité pour voir les grands glaciers : mini-bus, Zodiac et marche à pied. Il faut dire que le spectacle de ces mers de glace aux reflets bleutés vous fait vite oublier la fatigue. Malheureusement l’euphorie est teintée d’amertume, car les effets du réchauffement climatique laissent des stigmates bien visibles sur les calottes glaciaires qui reculent d’année en année : ici, on mesure en km2 les dégâts causés ailleurs.

Le grand glacier Balmaceda, qui recule chaque année...

Embarquement immédiat !

La classe, non ?

On a marché sur... la cordillère des Andes.

Après la glace, le soleil. Il est temps de troquer les polaires contre une chemise à fleurs. Direction… la Polynésie.

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Acte III. Le nombril du monde

C’est un morceau de caillou de 24 kilomètres sur 12, jeté au beau milieu du Pacifique.
L’île la plus isolée au monde se situe à 3700 kilomètres des côtes chiliennes et à 4000 kilomètres de Tahiti. Nous voilà, Robinsons pour quelques jours, sur l’île mythique de Rapa Nui.

Accueil polynésien.

La piste d’atterrissage est une balafre qui se jette dans la mer. À l’aéroport de Mataveri, colliers de fleurs autour du cou, la chaleur est suffocante. Nous sommes surpris par la végétation luxuriante qui ceinture Hanga Roa, l’unique village de l’île. Notre auberge de jeunesse est un eldorado perdu au milieu des bananiers, frangipaniers et hibiscus géants. Nous découvrirons vite que la première impression est trompeuse, le reste de l’île étant une étendue de lave aride, en proie aux rayons mordants du soleil. L’été austral bat son plein, les brûlures aussi. D’ailleurs, j’en garde le souvenir de mon tout premier coup de soleil à 30 ans passés !

Un caillou volcanique au milieu du Pacifique.

Là, on a cherché des tortues... en vain.

Les supermercados, approvisionnés par le continent, sont quasiment vides. Il n’y pas de timbres à la Poste ? Qu’à cela ne tienne, le courrier attendra. Ici, rien ne presse. La vie s’écoule au rythme des vagues et du soleil. À l’horizon, nul bateau pour cadencer les journées. Hors du temps, au milieu de cette mer infinie dont rien ne vient troubler la sérénité, “Rapa Nui” est bien le nombril du monde. Parfois, une frégate déploie ses ailes de ptérodactyle dans le ciel uniformément bleu. J’ai l’impression que même la nuit y est plus dense qu’ailleurs, et le silence plus intense (sauf quand les chiens errants, qui sont légion, vous prennent en chasse une fois le soleil couché).

Petit déjeuner local.

3800 Pascuans peuplent ce triangle volcanique loin de tout. Pour ces descendants de polynésiens, qui parlent espagnol, l’histoire est tissée de luttes et d’injustices. Au fil des siècles, esclavage, maladies introduites par les colons, ont décimé la majeur partie d’une population déjà affaiblie par les guerres tribales. En 1877, il ne restait que 111 personnes sur l’île.

Des chevaux et des Moaï

Fiers d’une identité qu’ils redécouvrent et se réapproprient, les jeunes portent volontiers le chignon de leurs ancêtres et se font tatouer comme les maoris. Parfois, on surprend dans le regard d’un adolescent juché sur un cheval une lueur de défi.

Petit Pascuan.

Mais dans l’ensemble, les insulaires se révèlent d’une grande gentillesse. Dès le plus jeune âge, les Pascuans vivent dans l’eau. Ce sont des enfants-poissons, qui grandissent au milieu des diodons et des tortues. Adolescents, ils maîtrisent aussi bien l’art de chevaucher les vagues que les équidés qui paissent paisiblement dans le cratère des volcans éteints.

Point de cheval pour nous, mais une monture mécanique capable d’avaler des pistes cabossées.

Easy riders

Un scooter de location nous permet de rallier tous les sites archéologiques de l’île, dont la baie d’Anakena, au nord. C’est dans cette anse bien aimée des dieux, où se love la seule plage de sable blanc de l’île que débarqua, 200 ans avant nos maillots de bain, l’expédition de Lapérouse. Il faut y goûter la douceur d’une baignade dans les eaux lagon du Pacifique et d’une part de gâteau à la banane pour comprendre la signification du mot “paradisiaque”. Peu à peu, le rythme tranquille de l’île gagne du terrain dans nos cerveaux stressés. Pourquoi s’agiter, se tracasser ? Le soleil de midi efface les ombres et les doutes. Les Moaï, qui défient les âges, invitent à adopter la sérénité des pierres. À contempler les statues ancestrales, dont le soleil couchant étire les silhouettes, je mesure toute la chance d’être là, dans ce bout du monde où seul un rêve tenace peut vous conduire.

Or incandescent sur les Moaï.

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Acte IV. Les Moai, entre mythe et réalité

Qui sont ces géants de pierre aux yeux éteints ?
On dénombre 887 Moaï. Parmi ceux-ci, 288 ont été transportés et érigés sur un ahu (une plateforme cérémonielle). Du haut de leur piédestal, ils contemplent les touristes… et réciproquement. 397 autres sont restés dans la carrière qui les a vu naître. 92 gisent au sol, tombés en cours de transport. Le plus grand d’entre eux, dit “le géant”, dort encore à l’état d’ébauche dans sa gangue rocheuse. Il mesure 21, 60 m pour un poids estimé entre 160 et 182 tonnes. Autant dire qu’il aurait été totalement intransportable…

Les Moaï de l'ahu Nau Nau, sur la plage d'Anakena.

Parce qu’il faut savoir que les Moaï ont une nursery : le Rano Raraku, un site époustouflant. C’est là, dans les flancs de tuf de ce volcan éteint, que sont nés les Moaï. On y voit des centaines de visages figés à leurs différents stades d’avancement : certains se devinent, à peine esquissés dans la roche. D’autres attendent, dressés pour les dernières finitions. D’autres encore paradent sur le départ, prêts à rejoindre leur ahu. Arrêt sur image. Comme si le temps s’était arrêté là, dans cette “fabrique” d’où sont sorties 95 % des statues de Rapa Nui. Mais que s’est-il passé sur cette île mystère ?

Des visages émergent des flancs du volcan.

La “nursery” des Moaï.

Ces étranges statues ont donné lieu à nombre d’interprétations. Parmi les plus farfelues, on a prêté aux Atlantes, aux héritiers de la mythique Lémurie ou de l’empire de Mu, quand ce n’était pas aux extraterrestres, la paternité de ces sculptures. La réalité est plus simple. Ni des dieux, ni des démons, les Moaï seraient des statues commémoratives commandées par les différents clans qui peuplaient l’île. Tournés dos à la mer (à l’exception d’un site), ils incarnent la présence des ancêtres dans la vie quotidienne du groupe dont ils garantissent la cohésion sociale.

Sur l'ahu Tahai, mon Moaï “préféré” aux beaux yeux de corail.

Leur transport demeure une prouesse technique qui force l’admiration. Le musée de poche d’Hanga Roa décline plusieurs hypothèses : les statues ont pu être roulées sur des rondins, tirées sur des traîneaux de bois ou encore tractées par un système de cordages, ce qui expliquerait, en accord avec la tradition orale, qu’on voyait les Moaï « marcher »… Au cours de ce périple entre la carrière et l’ahu, parfois distants de 20 kilomètres, les chutes étaient fréquentes. Et c’était, à chaque fois, plusieurs mois de travail qu’il fallait recommencer. Entreprise titanesque aussi fascinante qu’absurde au regard des occidentaux que nous sommes. C’est cette obsession, poussée jusqu’au délire, qui impressionne chez ce peuple de tailleurs de pierre.

Les statues de l'Ahu Tongariki et des pétroglyphes marqués par des cercles de pierres.

Un pétroglyphe représentant l'homme-oiseau.

La fabrication des Moaï s’étale sur près de mille ans, entre 800 et 1680. Après quoi, des conflits entre différentes lignées éclatent, mettant un terme à l’ère des géants de pierre. Les statues sont renversées et le culte de l’homme-oiseau remplace celui des Moaï. Chaque année, l’élu qui régnera sur l’île pendant un an est désigné au terme d’une périlleuse épreuve. Dans le village perché d’Orongo, des pétroglyphes (dessins gravés dans la pierre) témoignent encore de ce rite printanier. C’est de ces falaises que s’élançaient les candidats, vers l’îlot de Motu Nui en contrebas, pour rapporter à la nage, en prenant soin d’éviter les requins, le premier œuf de sterne de l’année. Cette pratique perdure jusqu’à l’arrivée des missionnaires en 1864.

Une silhouette du fond des âges.

Aujourd’hui, la plupart des Moaï gisent au sol, brisés, leur pukao – ce chignon de lave rouge – ayant roulé à plusieurs mètres. Ils ont perdu leurs yeux de corail blanc et contemplent, de leurs orbites vides, la valse des siècles. Spectacle touchant, que ces géants de pierre déchus, sentinelles abandonnées.
Pourtant le travail de taille continue… pour le plaisir des touristes. Ici, les statuettes en bois ou en pierre se fabriquent à la chaîne, à la ponceuse. Et pour quelques pesos, vous pouvez rapporter un Moaï miniature.

Il est déjà l’heure de partir et de retrouver nos civilisations pressées, oppressées. Je quitte Rapa Nui à reculons. Pour tout vous dire, j’ai même rêvé, un instant, de pouvoir y rester. Il y a ici quelque chose d’intact. Son éloignement géographique et le prix dissuasif du trajet font de l’île de Pâques un lieu relativement épargné par le tourisme. Pourtant récemment les Pascuans, inquiets, ont demandé une limitation des séjours et des quotas migratoires. Le nombril du monde échappe encore à la furie de la mondialisation. Mais pour combien de temps ?

Moaï renversés.

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Épilogue : les géographies imaginaires

Il est des destinations qui vous ravissent et d’autres qui vous chavirent. L’Île de Pâques est de ces voyages qui vous ébranlent, et qui vous restent chevillés au cœur. Qui vous donnent un supplément d’âme. Qui agissent comme un révélateur, et ajoutent un peu plus de couleurs à l’album de votre vie…
On dit qu’en voyage, on ne rencontre finalement que soi-même. Envisager un voyage, c’est être déjà en partance, à la fois pour ailleurs et pour ses propres territoires intérieurs. En allant à Rapa Nui, je voulais palper la vérité cachée derrière le mythe, aller confronter le fantasme au principe de réalité. Ce que j’y ai trouvé, c’est un peu de moi-même et un fragment d’humanité à l’ombre des Moaï. Cette humaine matière, fragile et obstinée, qui façonne le monde à son image. Ici, un peuple d’infatigables sculpteurs a dressé des géants qui lui survivent, et continuent de veiller sur le sommeil des hommes.

Rapa Nui est avant tout une destination onirique, vers laquelle convergent des rêveurs du monde entier, chercheurs d’or ou de sens. Elle figure parmi ces balises magnétiques, ces points d’ancrage où se cristallise l’imaginaire. La baie d’Hanga Roa restera pour moi, qui suis toujours en chemin, un port d’attache. Et ma madeleine de Proust a le goût d’une part de gâteau à la banane. Mais le voyage ne s’arrête pas là. Prochaine destination ? Compostelle, peut-être. Katmandou, sûrement. Samarcande ? Auroville ou Zanzibar, qui sait. Le planisphère des géographies imaginaires est vaste. Et le voyage, une source d’émerveillement intarissable.

We did it :)

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Le making-of

 
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